adoration des mages du maître de Sigmaringen début du 16ème, cliquez sur les liens
dans l'abri modeste
nous grise un encens sucré
qui brûle en offrande
Sélène
adoration des mages du maître de Sigmaringen début du 16ème, cliquez sur les liens
dans l'abri modeste
nous grise un encens sucré
qui brûle en offrande
Sélène
affiche de Théophile-Alexandre Steinlen pour en savoir plus sur le chat noir cliquez sur les liens
Tout à coup, une voix terrible, intérieure,
Fit retentir mes nerfs, et, sortant malgré moi
De ma bouche fermée, elle emplit ma demeure
D’un cri lugubre, et j’eus peur sans savoir pourquoi.
La voix disait avec un rire métallique :
« Voici tes gueux ! voici tes morts ! voici ta clique !
Maudit ! vois tes remords qui passent devant toi ! »
Émile Goudeau
extrait de La Ronde du remords
recueil : Fleurs du bitume, petits poèmes parisiens
Paul Ollendorff, éditeur, 1895
plan d'eau au jardin médiéval de l'abbaye de Daoulas photo Jalm, cliquez sur les liens
Un jet d’eau dont la gerbe en perles d’or ruisselle
Parmi les boulingrins aux bordures de buis
S’irise de reflets d’ambre et de rubacelle.
La brise heureuse a ri sous l’osier des taillis,
Et les oiseaux issus des massifs de verdure
Se sont, au bleu des airs, grisés de gazouillis.
Stuart Merrill
La douleur de la Princesse
in les gammes éd. Vanier 1887
BONNE ET HEUREUSE ANNEE A TOUS !
Janus
portes du Prieuré de Vouharte en Charente, photo Jalm, cliquez sur les liens
Les sept jours frappent à la porte.
Chacun d'eux vous dit : lève-toi !
Soufflant le chaud, soufflant le froid,
Soufflant des temps de toute sorte
Quatre saisons et leur escorte
Se partagent les douze mois.
Au bout de l'an, le vieux portier
Ouvre toute grande la porte
Et d'une voix beaucoup plus forte
Crie à tout vent : premier janvier !
Mme Roulin par Paul Gauguin en 1888, cliquez sur l'image
Au détour de la rue étroite
S’ouvre l’ombre et la cour
Ou Diane en plâtre, et qui court
N’a que la jambe droite.
Là-bas sur sa flûte de Pan,
Un Ossalois nous lance
Ces airs aigus comme une lance
Qui percent le tympan,
O Faustine, et je vois se tendre
L’arc pur de ton sourcil ;
Telle une autre Diane, si
Le trait n’était si tendre.
Paul-Jean Toulet
Les Contrerimes : poèmes
Édition Émile-Paul frères, 1929
grand-place de Bruxelles à Noël, photo Jalm, cliquez sur les liens
L'astre qui fait le jour dort dans le sein des eaux,
Un silence profond règne en toutes les plaines,
Et les zéphyres seuls par de faibles haleines
D'un petit tremblement agitent les rameaux.
On n'oit plus dans les bois les concerts des oiseaux,
Et l'aimable enchanteur des soucis et des peines,
Le sommeil, au doux bruit des paisibles fontaines,
Charme de ses douceurs et bergers et troupeaux.
Je suis seul qui pressé d'une douleur cruelle
Vois fuir de mes yeux le sommeil que j'appelle,
Les veilles m'ont conduit au bord du monument.
À quel joug la nature en l'homme est asservie !
Il faut pour être heureux perdre le sentiment,
Et mourir chaque nuit pour conserver sa vie.
C'est nous qui achetons du vin vieux et du vin nouveau,
et c'est nous qui vendons le monde pour deux grains d'orge.
Sais-tu où tu iras après la mort ?
Apporte-moi du vin et va où tu voudras.
"le déluge" par Gilbert Quioc, cliquez sur les liens
Les cieux sont en pleurs, les fils agonisent
en suant du sang, flagellés par la bise.
Les épines percent toutes les peurs
des filles touchant au bois salvateur.
Dans la crue des tourments, la tour est prise.
extrait du déluge in Enlumimurs
bas relief représentant la nativité dans l'église de Roscoff photo jalm, cliquez sur les liens
A la lumière de la crèche l'enfant vint
réconforter les pauvres du petit matin,
accueillir les pastoureaux quêteurs d'un abri
(et) guider les rois mages perdus dans la nuit.
Merci beaucoup pour vos contributions à ce calendrier de l'Avent poétique et Joyeux Noël !
blochet représentant l'architecte Gérard CAILLIAU maître d'oeuvre de la réfection de l'église de Plouédern photo jalm, cliquez sur les liens
Le sapin trône, enguirlandé de lumière
(et) dans la nuit les jouets de Drosselmeier
combattent sous les ordres de casse-noisettes
pour repousser le roi des souris à sept têtes.