20 janvier 2016
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Jeanne d'Autriche infante d'Espagne, cliquez sur les liens
A Paul Verlaine
Mais ni le brouillard rose et rouge des corolles,
Ni l’eau mirant le ciel ensoleillé d’avril,
Ni les rameaux émus de vivantes paroles,
Ne peuvent divertir la douce déraison
De l’Infante qui va vers la haute terrasse
D’où le regard des rois rôde vers l’horizon.
Stuart Merrill
La douleur de la Princesse
in les gammes éd. Vanier 1887
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merrillades
19 janvier 2016
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Mme Roulin par Van Gogh en 1888, cliquez sur l'image
Dans la rue−des−Deux−Décadis
Brillait en devanture
Un citron plus beau que nature
Ou même au Paradis ;
Et tel qu’en mûrissait la terre
Où mes premiers printemps
Ombrageaient leurs jours inconstants
Sous ton arbre, ô Cythère.
Dans la rue−des−Deux−Décadis
Passa dans sa voiture
Une dame aux yeux d’aventure
Le long des murs verdis.
Paul-Jean Toulet
Les Contrerimes : poèmes
Édition Émile-Paul frères, 1929
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contrerimes
15 janvier 2016
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"la demoiselle élue" poème et tableau de Dante Gabriele Rossetti 1878, cliquez sur les liens
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.
Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.
À l'austère devoir, pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle
" Quelle est donc cette femme ? " et ne comprendra pas.
Félix ARVERS (1806-1850)
Recueil : Mes heures perdues
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né une année en 6
12 janvier 2016
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bateau à quai au port de Granville photo Jalm, cliquez sur les liens
La mer vous a rendus à votre destinée,
Au-delà du rivage où s’arrêtent nos pas.
Nous ne pouvions garder vos âmes enchaînées ;
Il vous faut des lointains que je ne connais pas.
Jean de La Ville de Mirmont (1886-1914)
L’Horizon chimérique Recueil posthume 1920
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horizon chimérique
8 janvier 2016
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pour en savoir plus cliquez sur Omar
Quel est l'homme ici-bas qui n'a point commis de péché, dis ?
Celui qui n'en aurait point commis, comment aurait-il vécu, dis ?
Si, parce que je fais le mal, tu me punis par le mal,
quelle est donc la différence qui existe entre toi et moi, dis ?
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roubaïates
7 janvier 2016
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trois garçons dans un doris avec leurs casiers à homards de Winslow Homer, cliquez sur les liens
Barques d’un temps jadis
Avec leur nez pointu,
Ils crânent les doris
Sous le pont suspendu.
Jacques Premel-Cabic
Port Saint-Jean
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breizitude
6 janvier 2016
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adoration des mages du maître de Sigmaringen début du 16ème, cliquez sur les liens
dans l'abri modeste
nous grise un encens sucré
qui brûle en offrande
Sélène
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an amzer
5 janvier 2016
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affiche de Théophile-Alexandre Steinlen pour en savoir plus sur le chat noir cliquez sur les liens
Tout à coup, une voix terrible, intérieure,
Fit retentir mes nerfs, et, sortant malgré moi
De ma bouche fermée, elle emplit ma demeure
D’un cri lugubre, et j’eus peur sans savoir pourquoi.
La voix disait avec un rire métallique :
« Voici tes gueux ! voici tes morts ! voici ta clique !
Maudit ! vois tes remords qui passent devant toi ! »
Émile Goudeau
extrait de La Ronde du remords
recueil : Fleurs du bitume, petits poèmes parisiens
Paul Ollendorff, éditeur, 1895
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le chat noir
4 janvier 2016
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plan d'eau au jardin médiéval de l'abbaye de Daoulas photo Jalm, cliquez sur les liens
A Paul Verlaine
Un jet d’eau dont la gerbe en perles d’or ruisselle
Parmi les boulingrins aux bordures de buis
S’irise de reflets d’ambre et de rubacelle.
La brise heureuse a ri sous l’osier des taillis,
Et les oiseaux issus des massifs de verdure
Se sont, au bleu des airs, grisés de gazouillis.
Stuart Merrill
La douleur de la Princesse
in les gammes éd. Vanier 1887
BONNE ET HEUREUSE ANNEE A TOUS !
Janus
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merrillades
1 janvier 2016
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portes du Prieuré de Vouharte en Charente, photo Jalm, cliquez sur les liens
Les sept jours frappent à la porte.
Chacun d'eux vous dit : lève-toi !
Soufflant le chaud, soufflant le froid,
Soufflant des temps de toute sorte
Quatre saisons et leur escorte
Se partagent les douze mois.
Au bout de l'an, le vieux portier
Ouvre toute grande la porte
Et d'une voix beaucoup plus forte
Crie à tout vent : premier janvier !
Pierre Menanteau (1895-1992)
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né une année en 5