Magnolia dans le conservatoire botanique du Stangalar à Brest, photo Jalm, cliquez sur les liens
La Rousselune transie
Grelottante et ramollie
Attend un redoux
De météorologie
En agreste galaxie
Pour planter ses choux...
Jakez
Magnolia dans le conservatoire botanique du Stangalar à Brest, photo Jalm, cliquez sur les liens
La Rousselune transie
Grelottante et ramollie
Attend un redoux
De météorologie
En agreste galaxie
Pour planter ses choux...
Jakez
crocus dans le vallon du Stangalar à Brest , photo Jalm, cliquez sur les liens
Sournoise est la "Rousselune"
Qui drape encore la dune
De gelée d'argent,
Mais le printemps sans rancune
Ouvre les fleurs une à une,
Inlassablement !...
Annie
Lilas en fleur dans le vallon du Costour au Relecq-Kerhuon , photo Jalm, cliquez sur les liens
Sans gêne, la Rousselune
Embrase sous la lagune
Lilas en boutons
Mais le réveil sans rancune
De ses fleurs près de la dune
Embaument piétons.
Marylène
jonquilles dans le vallon du Stangalar à Brest, photo Jalm, cliquez sur les liens
Rousselune l'extravagante
tu rougis les coeurs à prendre
d'artichaut, plantés
quand l'ancolie les enchante
par ses couleurs éclatantes
fusant de gaieté !
Claudie
Crocus dans le conservatoire botanique du Stangalar à Brest , photo Jalm, cliquez sur les liens
Rousselune, belle amie,
Tu rends les plantes roussies
Par ton grand pouvoir.
Viens brûler l’épidémie
Pour que revienne la vie
Dans ce monde noir.
Magnolias dans le conservatoire botanique du Stangalar à Brest, photo Jalm, cliquez sur les liens
La reverdie est un poème médiéval (XIIIème) qui célèbre de façon lyrique le retour du printemps en mettant en scène un décor printanier, une rencontre amoureuse ou la description de la jeune fille comme dans cette strophe d'une reverdie extraite de l'anthologie "la poésie du passé" de Paul Eluard :
Le rossignol est mon père,
qui chante sur la ramée
au plus haut bocage ;
La sirène elle est ma mère
qui chante en la mer salée,
au plus haut rivage.
La lune rousse est la lunaison qui vient après Pâques. Le terme ne désigne pas l'aspect de l'astre mais le roussissement des jeunes plantes du aux gelées nocturnes susceptibles de survenir en cette période, par temps clair, d'où ce dicton de Lozère :
« Gelée de lune rousse, de la plante brûle la pousse »
Je vous propose donc pour ce deuxième jeu poétique de printemps de nous amuser à créer des petits poèmes originaux en nous inspirant de la prosodie médiévale et en associant les thèmes antinomiques de la reverdie et de la lune rousse.
règle : composez un sizain hétérométrique (strophe de 6 vers de mètre différent) constitué pour les vers 1,2,4 et 5 d'heptasyllabes (vers de 7 pieds) puis pour les vers 3 et 6 de pentasyllabes (vers de 5 pieds) sur deux rimes disposées de la manière suivante : aabaab. Dans les trois premiers vers glissez le néologisme "rousselune" en évoquant cette trace de l'hiver qui perdure et dans les trois vers suivants célébrez le retour du printemps. Vous obtiendrez ainsi un petit poème que j'appellerais bien tout simplement une "rousselune" comme celle-ci :
"Rousselune" la méchante
tu brûles les jeunes plantes
du semeur déçu,
quand sa mie à nouveau chante
sous l'arbre en fleur, élégante
sur l'herbe étendue.
de Jean-Luc Aotret
Saisissez votre plume tel un oiseau s'envolant vers les ramées en fleurs pour y chanter des poèmes sur la beauté du printemps revenu. Vous êtes bien entendu instamment conviés à glisser vos créations et vos appréciations dans les commentaires.
cloche de porte au Relecq-Kerhuon, photo Jalm, cliquez sur les liens
Elle est cloche fêlée, mais elle a un cerveau
qui, semble-t-il, lui vaut de savoir raisonner
et de bien résonner, allant par monts et vaux
pour semer les cadeaux d'une Pâques cloîtrée.
de Jean-Luc Aotret
Voici l'ultime "cloche fêlée" de ce temps de Pâques si particulier, je vous remercie toutes et tous pour vos contributions toujours plus originales les unes que les autres, avec une mention particulière pour Claudie qui, dès le début, a su trouver "l'easter egg" du jeu. Je suis content, si cette modeste distraction poétique a pu vous apporter un peu de sérénité dans ce temps de confinement sanitaire si anxiogène. Comme cela risque de durer encore quelques semaines, je vais essayer d'inventer un nouveau jeu de printemps pour que, malgré tout, nous continuions à nous amuser en écrivant ensemble de la poésie...
Janus
cloche de porte au Relecq-Kerhuon, photo Jalm, cliquez sur les liens
Fin prêts, l'oeuf et la poule en chocolat au lait
Un baiser sans délai, le vent frais se défoule
L'oiseau piaille et coule au jardin, un couplet
La cloche s'est fêlée au virus qui refoule.
Marylène
cloche de porte au Relecq-Kerhuon, photo Jalm, cliquez sur les liens
Une cloche fêlée retentit aux mâtines
Son hymne serine l'unique son de cloche
auquel les coeurs se raccrochent, que file le spleen
ambiant, que s'illumine la vie sans anicroche !
Claudie