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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:19

auteur né une année en 2 :

tn StSébastien

gisant église San Sébastiano à Rome photo YLT, cliquez sur l'image  

 

Rien n'est plus différent que le somme et la mort,
Combien qu'ils soient issus de même parentage ;
L'un profite beaucoup, l'autre fait grand dommage,
De l'un on veut l'effet, de l'autre on craint l'effort.

Une morte froideur qui descend du cerveau
Nous cause le sommeil, une fièvre brûlante,
Qui éteint les esprits par son ardeur nuisante,
Nous cause le trépas et nous met au tombeau.

Le somme va semant de roses et de lis
Les beaux traits délicats d'une plaisante face,
Et l'effroyable mort, dans l'horrible crevasse.
D'un sépulcre odieux les tient ensevelis.

Catherine DES ROCHES (1542-1587)

extrait de "Antithèse du somme et de la mort"


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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 00:15

auteur né une année en 2 :

tn MarieHenri

buvette de Marie Henry au Pouldu photo Jalm, cliquez sur l'image

 

Vite, je cours chez mon Apelle ;
J'arrive et ne sais où j'en suis ;
Son escalier est une échelle,
Et sa rampe une corde à puits.
Un chantre est au premier étage,
Au second loge un chaudronnier,
Puis un gainier,
Un rubanier,
Puis au cinquième un garçon cordonnier...
Je reprends haleine et courage,
Et j'arrive enfin au grenier.

Marc-Antoine DÉSAUGIERS (1772-1827)
extrait de "L'atelier du peintre"



 

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 00:32

auteur né une année en 2 :

tn Don Quichotte

Don Quichotte en Cantabrie photo Jalm, cliquez sur l'image  

 

Et le cortège allait vers la nuit. - Ô mon âme,
Don Quichotte a vécu, le poème est fini,
Disparais dans le deuil du désir infini ;
Au banquet de l'oubli, voici qu'on te réclame.

Les coeurs sont clos, le ciel est sourd, les temps sont durs,
Ô mon âme, fuyons les hommes et les choses ;
Les doigts lents de l'épreuve ont effeuillé les roses
Et dispersé l'espoir promis aux jours futurs.

Louis DUCHOSAL (1862-1901)
extrait de "La mort de don Quichotte"


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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 00:25

auteur né une année en 2 :

tn bateau3

navire à St Malo photo Houcq, cliquez sur l'image  

 

Sur la flottante mer je voyais un navire
Qui menaçait la terre et les cieux de son ire ;
Mais, tout soudain rompant le cordage et le mât,
Je cherche mon navire, 'et ecce non erat'.
J'ai vu ce que j'ai vu, une rase campagne
Enceinte devenue ainsi qu'une montagne,
Qui pour mille géants n'enfanta qu'un seul rat ;
Où est-il ? je regarde, 'et ecce non erat'.
Bref que n'ai-je pas vu, que ne contemplé-je ores ?
Et avant que mourir que ne verrai-je encores ?
Le monde est un théâtre où sont représentés
Mille diversités de fous et d'éventés.

Claude d'ESTERNOD (1592-1640)
L'ambition de certains courtisans nouveaux venus


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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 00:37

auteur né une année en 2 :

tn Rose35

rose à Ouessant photo Jalm, cliquez sur l'image  

 

Pourquoi, Seigneur, les hirondelles,
Si bas, puis si haut volent-elles :
Qu'en savent-elles,
Qu'en sais-je ? rien.

Et moi, pourquoi gai, puis morose,
Pourquoi mes vers, pourquoi ma prose,
Pourquoi sous mes doigts cette rose,
Qu'en sais-je ? rien.

Georges-Eugène Faillet, dit FAGUS (1872-1933)


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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 00:00

auteur né une année en 2 :

tn Bois2

vallon du Stangalar photo Jalm, cliquez sur l'image


Vous souvient-il qu'un jour auprès des flots tranquilles,
Sous le dais de ces bois moussus et parfumés,
Ainsi que les pastours des anciennes idylles,
Nous nous sommes aimés ?

 
Albert FERLAND (1872-1943)

extrait de "les bois"


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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 00:07

auteur né une année en 2 :

tn Rose33

rosier près de San Vicente en Cantabrie photo Jalm, cliquez sur l'image

 

En m'en venant au tard de nuit
se sont éteintes les ételles :
ah ! que les roses ne sont-elles
tard au rosier de mon ennui
et mon Amante, que n'est-elle
morte en m'aimant dans un minuit.

René GHIL (1862-1925)

extrait in "le voeu de vivre"


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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 00:33

auteur né une année en 2 :

tn Soir2

coucher de soleil au large d'Arzon photo Jalm, cliquez sur l'image  

 

Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume ;
Au loin, brillante encor par sa barre d'écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.

A mes pieds c'est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l'homme est rentré sous le chaume qui fume.
Seul, l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l'Océan s'unit.

Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.

L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d'or de son rouge éventail.

José-Maria de HEREDIA (1842-1905)


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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 00:43

auteur né une année en 2 :

tn Coeur3

livre du coeur d'amour épris "Coeur au château de Tristesse", cliquez sur l'image


Rondeau

Coeur prisonnier, je vous le disais bien,
Qu'en la voyant vous ne seriez plus mien
Si j'eusse eu lors le sens de vous entendre...
Moi qui eût pu deviner ni attendre
Qu'un si grand mal advînt d'un si grand bien ?

Puisqu'ainsi est, bienheureux je vous tien
D'être arrêté à si noble lien,
Pourvu aussi qu'elle vous veuille prendre
Coeur prisonnier.

Mais si vous laisse, aussi ne vous retien,
Et si sais bien qu'ailleurs n'aimerez rien ;
Ainsi mourrez n'ayant à qui vous rendre ;
Dont elle et moi serons trop à reprendre,
Mais elle plus, que plus vous êtes sien,
Coeur prisonnier.

Antoine HEROËT (1492-1568)


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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 00:37

auteur né une année en 2 :

tn LeopoldineH

portrait de Léopoldine Hugo par Adèle Hugo Guernsey, Hauteville House, cliquez sur l'image

 

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit père ;
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c'était un esprit avant d'être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous moments.
Oh! que de soirs d'hiver radieux et charmants
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
J'appelais cette vie être content de peu !
Et dire qu'elle est morte! Hélas! que Dieu m'assiste !
Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;
J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.

Victor HUGO (1802-1885)


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L'univers d'An Amzer

 

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