Toile d'une agélène à labyrinthe à Châteaulin, photo Jalm, cliquez sur les liens.
Dans les "métamorphoses" du poète Ovide, Arachné est une tisseuse remarquable qui, pour avoir contesté la supériorité de la déesse Pallas Athéna (Minerve) dans l'art du tissage, s'est pendue et a été transformée par ladite déesse en araignée, animal auquel fait allusion l'extrait suivant du poème de Victor Hugo "J'aime l'araignée" tiré du recueil "les contemplations" :
Parce qu'elles sont maudites, chétives,
Noirs êtres rampants ;
Parce qu'elles sont les tristes captives
De leur guet-apens ;
Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre ;
Ô sort ! fatals noeuds !
Parce que l'ortie est une couleuvre,
L'araignée un gueux ;
Pour ce nouveau jeu d'automne, je vous propose donc de nous amuser à créer des petits poèmes sur la thématique de l'araignée et de sa toile, en nous inspirant du "père Hugo" qui, dans sa prosodie, utilise notamment l'anaphore, l'hétérométrie et la rime alternée.
Règle : composez, sur la thématique évoquée plus haut, un huitain (strophe de huit vers) hétérométrique (avec des vers de différents mètres) alternant octosyllabes (vers de huit pieds) et tétrasyllabes (vers de quatre pieds) sur quatre rimes croisées disposées de la façon suivante : ababcdcd. Faites en sorte que les octosyllabes commence par la même anaphore (mot répété en début de vers) et glissez-y où vous voulez les mots Arachné ou araignée et vous obtiendrez un petit poème que j'appellerais bien un "arachnogramme" comme celui-ci :
Voyant sa toile scintillante,
Vibrer au vent ;
Voyant l'araignée si patiente,
En la filant ;
Voyant son labyrinthe étrange,
Entre les feuilles ;
Voyant comme des cheveux d'ange,
Je me recueille.
de Jean-Luc Aotret
Saisissez votre plume comme la navette d'Arachné et tissez-nous plein de petits arachnogrammes d'automne pour nous préparer à fêter poétiquement Halloween !