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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 13:15
auteur né une année en 8 :
château de Kerouzéré photo Jalm cliquez sur l'image

Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
Et jette l'incendie aux vitres du château,
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d'eau
Tout plongé dans mes rêveries !

Et de là, mes amis, c'est un coup d'oeil fort beau
De voir, lorsqu'à l'entour la nuit répand son voile,
Le coucher du soleil, - riche et mouvant tableau,
Encadré dans l'arc de l'Etoile !

Gérard de NERVAL (1808-1855)
(Recueil : Odelettes)

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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 06:14
auteur né une année en 8 :
jardin du Stangalar photo Elga cliquez sur l'image

En la forest de Longue Attente
Mon povre cuer tant se garmente
D'en saillir par aucune voye
Qu'il ne lui semble pas qu'il voye
Jamais la fin de son entente.

Desconfort le tient en sa tente
Qui par telle façon le tente
Que j'ay paour qu'il ne se forvoye
En la forest de Longue Attente.

Espoir en riens ne le contente
Comme il souloit, pour quoy dolente
Sera ma vie, ou que je soye,
Et si auray, en lieu de joye,
Dueil et Soussy tousjours de rente
En la forest de Longue Attente.

Gilles des ORMES (1438-1500)

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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 17:53
auteure née une année en 8 :
paon du jour ou Io photo Jalm cliquez sur l'image

Seule à jamais ! couchée au sol, l'âme troublée,
Pleine d'un regard vague et d'un désir sans fin,
Elle reste immobile, et sa pose accablée
Du contour délicat accuse le dessin.
Son corps souple et charmant fait une lueur blanche
Entre les durs profils des rocs irréguliers ;
La tunique aux plis droits a glissé sur sa hanche,
Des bandelettes d'or les bouts sont déliés,
Et ses cheveux légers que le vent éparpille
D'une vapeur ambrée auréolent son front. [...]

Thérèse MAQUET (1858-1891)

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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 12:40
auteur né une année en 8 :
La Forest Landerneau photo Jalm

C'est icy la forest d'ennuy,
Ou arbre nesung* fruict ne porte
Et n'y peut vivre en paix nulluy,
Tout est layt et de fausse sorte.
Tout ainsi qu'elle se comporte,
Melancolie en est la dame,
Et n'est creature si forte
Qui contre elle droit y reclame.

Elle se tient icy bien pres
En ung chastel moult orgueilleux,
Et le voit on tantost après
Que l'on sault des pas** perilleux :
Il a nom Melancolieux
Par son droit nom ainsi qu'on dit,
Et siet sur ung roch merveilleux
En pays desert et maudit

Entour ce chasteau court ung fleuve
Par la puissance de ses charmes
Qui toute la contree abreuve
Et n'est que de pluye et de larmes
De gens malades et enfermes
Qui parmy ce desert languissent,
Ausquelz on tient si rudes termes
Que pleurs tousjours de leurs yeulx issent.

Oncques du chastel bien n'issy :
Les mors qu'on voit par ceste vente***
Sont mors par ceste dame icy
Qui est meurtriere et decevante,
Et, qui pis est, elle se vante
Que vent ne court en ce pays
Fors celluy qui des soupirs vente
De ceulx qu'elle fait esbahiz.

Jacques MILET (1428-1466)

(*) aucun
(**) sort des passages
(***) coupe de bois
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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 00:05
jardin du Stangalar photo Jalm cliquez sur l'image

Dans le vent qui les tord les érables se plaignent,
Et j'en sais un, là-bas, dont tous les rameaux saignent !

Il est dans la montagne, auprès d'un chêne vieux,
Sur le bord d'un chemin sombre et silencieux.

L'écarlate s'épand et le rubis s'écoule
De sa large ramure au bruit frais d'eau qui coule.

Il n'est qu'une blessure où, magnifiquement,
Le rayon qui pénètre allume un flamboiement !

Le bel arbre ! On dirait que sa cime qui bouge
A trempé dans les feux mourants du soleil rouge !

Sur le feuillage d'or au sol brun s'amassant,
Par instant, il échappe une feuille de sang.

Et quand le soir éteint l'éclat de chaque chose,
L'ombre qui l'enveloppe en devient toute rose !

La lune bleue et blanche au lointain émergeant,
Dans la nuit vaste et pure y verse une eau d'argent.

Et c'est une splendeur claire que rien n'égale,
Sous le soleil penchant ou la nuit automnale !

Albert LOZEAU (1878-1924)

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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 00:11
pour en savoir plus sur Omar cliquez sur l'image

Il n'y a point de coeur que ton absence n'ait meurtri jusqu'au sang ;
il n'y a point d'être clairvoyant qui ne soit épris de tes charmes enchanteurs ;
bien qu'il n'existe dans ton esprit aucun souci pour personne,
il n'y a personne qui ne soit préoccupé de toi.

Omar Khayyam (1046-1131) les roubaïates
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27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 00:02
auteur né une année en 8 :
rose du jardin de Louis à Camlez photo Jalm cliquez sur la rose

Je dirai la rose aux plis gracieux.
La rose est le souffle embaumé des Dieux,
Le plus cher souci des Muses divines.
Je dirai ta gloire, ô charme des yeux,
Ô fleur de Kypris, reine des collines !
Tu t'épanouis entre les beaux doigts
De l'Aube écartant les ombres moroses ;
L'air bleu devient rose, et roses les bois ;
La bouche et le sein des Nymphes sont roses !
Heureuse la vierge aux bras arrondis
Qui dans les halliers humides te cueille !
Heureux le front jeune où tu resplendis !
Heureuse la coupe où nage ta feuille !
Ruisselante encor du flot paternel,
Quand de la mer bleue Aphrodite éclose
Étincela nue aux clartés du ciel,
La Terre jalouse enfanta la rose ;
Et l'Olympe entier, d'amour transporté,
Salua la fleur avec la Beauté !

Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)
(Recueil : Poèmes tragiques)

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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 00:27
affiche de Théophile-Alexandre Steinlen
pour en savoir plus sur le chat noir cliquez sur l'image

C’est le terme. Au pavé, les gueux. Bon débarras !...
Empile vivement dans la charrette à bras
Ton poussier disloqué, tes deux caisses de pailles,
Tes poêlons, tes outils, tes guenilles, canaille,
Et file ! fous le camp tout droit, sans savoir où.
Cherche si le hasard te garde encore un trou
Suffisamment hideux pour servir de tanière
Aux tiens, en attendant le trou du cimetière ;

L’homme est dans les brancards. L’aîné, le moins chétif
Des petits, va derrière : il surveille attentif
L’équilibre branlant des haillons de famille.
Et, quelques pas plus loin, un gosse qui sautille
A côté de la mère, admire gravement
Le trésor qu’elle porte avec recueillement
Sous un globe, idiote et touchante relique :
Sa couronne de fleurs d’oranger symbolique.


André Gill
La Muse à Bibi, 1879


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25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 00:00
Pontivy photo Jalm cliquez sur l'image pour découvrir l'oeuvre de Dieric Bouts

s'est ouvert l'huis
sur un petit
un pauvre enfant
*
- s'en va l'avent


de Jean-Luc Aotret

Merci à tous ceux qui ont joué à construire ensemble ce calendrier de l'avent en prenant du plaisir à attendre, tant il est vrai que le meilleur moment de la fête est souvent celui de sa préparation. Je vous souhaite à tous

JOYEUX NOËL !

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 00:04
Brest photo Jalm cliquez sur la persienne de l'enfant

Viendra Noël
plein d'étincelles
et son Enfant
*
- après l'avent


Sélène


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