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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 00:18

L'ellipse est une figure de style utilisée en poésie et qui consiste à omettre un mot (souvent un verbe) ou un groupe de mots sans que cela nuise à la compréhension du texte. En voici un exemple dans ce vers d'Andromaque de Jean Racine :


« je t'aimais inconstant, qu'aurais-je fait fidèle?

ellipse de « qu'aurais-je fait si tu avais été fidèle? »


Certains papillons, tels le citron, envisagent de passer l'hiver pendus à un rameau de hêtre ou de chêne devenant l'ultime feuille faussement morte de ces grands arbres que revêtira peut-être la neige de son manteau de Noël. Je vous propose pour illustrer poétiquement notre nouveau calendrier virtuel de l'Avent de nous inspirer de cette inaltérable confiance dans la vie qu'ont ces frêles lépidoptères.

 

règle : composez sur le thème des papillons d'hiver, sans jamais utiliser le mot "papillon", un quatrain (strophe de 4 vers) d'alexandrins  (vers de 12 pieds) sur 2 rimes disposées de la manière suivantes : abab ou abba. Faites en sorte qu'au moins l'un de ces vers contienne une "ellipse", glissez-y où vous voulez le mot "aile" et vous obtiendrez ce que j'appellerais bien une "aillipse" comme celle-ci :

  tn lépi1

petite tortue survolant les marguerites de Marc Le Gall, cliquez sur l'image


Sur tes ailes la neige, tel un blanc manteau ;
Petite feuille de vie au coeur de l'hiver,
Tu nargues Hadès accroché à ton rameau,
Attendant patiemment l'heure de Démeter

de Jean-Luc Aotret


Accrochez vos vers aux branches des arbres de noël pour qu'ils se transforment en "lépigrammes" capables de les décorer de votre poésie hivernale.

Vous êtes bien entendu instamment conviés à glisser vos créations et vos appréciations dans les commentaires.

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commentaires

T
<br /> Je vole plein d’amour dans des corolles chaudes,<br /> <br /> <br /> Un brin danse au soleil, le printemps<br /> m’ensorcelle,<br /> <br /> <br /> Je suis l’esprit des fleurs voguant à<br /> tire-d’aile<br /> <br /> <br /> Petits papiers d’azur, libelles et papillotes<br />
Répondre
C
<br /> L’aile qui se poudre, coquette qui s’ignore,<br /> <br /> <br /> Se pose épanouie et reflète le ciel <br /> <br /> <br /> (Le noir se mêle au rouge, et le velours à l’or)<br /> <br /> <br /> Puis surprise se cache en joignant sa jumelle.<br />
Répondre
T
<br /> Cils, s’ils ouvraient aux cieux tes grands yeux d’opaline,<br /> <br /> <br /> Ailes sur moi posées et ton cœur à côté<br /> <br /> <br /> Ne pas bouger, le mien dans sa cage, délivré,<br /> <br /> <br /> Ecouter, seule, à peine palpiter, l’étamine.<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
Y
<br /> bien, bien ... je crois que j'ai les meninges bloquées... pas encore tout compris<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> mais bravo aux rapides !<br />
Répondre
M
<br /> Bonsoir,<br /> <br /> <br /> Certains sont déjà loin, j'en suis à digérer la proposition. A la première lecture ça ne me paraît pas facile mais je vais cogiter.<br />
Répondre

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