9 février 2016
2
09
/02
/février
/2016
12:37
Madeleine de L'Aubespine par François Clouet (1515–1572), cliquez sur les liens
Tant de flamme et d’amour dont tu vas allumant
La nuit de mes esprits que ta Muse éternise
Font que je me tiens chère et me plaise et me prise,
Car je ne puis faillir suivant ton jugement.
Mon esprit, qui devant se traînait bassement,
Prétend voler au Ciel si tu le favorises,
Donc, ô divin Ronsard, aide à mon entreprise,
Je sais bien que sans toi j’oserais vainement.
Ainsi que Phaéton, d’une audace nouvelle,
Puisqu’ô mon Apollon, ta fille je m’appelle,
Je te demande un don, gage de ton amour.
Montre-moi le chemin et la sente inconnue,
Par qui tant de lumière en la France est venue,
Et qui rend ton renom plus luisant que le jour.