Je vole à terre et le désir s'élève
Fort concentré , du bel "Eole" je rêve
J'adhère au sol, guette les vents cléments
Lis les courants, me hâte lentement
Longue est l'attente et la gloire est si brève
Sélène
Je vole à terre et le désir s'élève
Fort concentré , du bel "Eole" je rêve
J'adhère au sol, guette les vents cléments
Lis les courants, me hâte lentement
Longue est l'attente et la gloire est si brève
Sélène
Ailes brisées, pieds et poings déliés
Rêve liberté, du dédale prisonnier
Espace couleur vermeil, naufrage en mer
Bien trop près du soleil, je vole à terre
Cire flambée, d'hydromel enivré....
Danièle
Suspendue dans l'air mais plaquée de peur
J'aperçois la mer, aveugle aux couleurs
Manque de courage, à force de trop plein
Et le corps otage d'un mental sans frein
Je vole à terre , fixant les hauteurs....
Chantal
Tombant des nues parcourant la plaine
Le vent la pluie la grêle passent sans haine
Je vais mon chemin de misère bon train
Sans plus de peur pas plus que de chagrin
L'arc-en-ciel s'éteint passé le grain
Montant du ciel un chant allègre me peine
Pierre
Je vole à terre errant sur l' océan
Vent de travers, j 'avance en reculant,
En haut du col, le ravin qui divague
Prend son envol en creusant une vague,
Le mal de mer, ça monte et ça descend.
Jakez
Je suis poète et n'ai pas de plume
Mes quatrains se décomptent en volumes
Le coeur léger, j'écris tout bouleversé
Mes belles rimes sont bien désaccordées
Je vole à terre et gis dans l'écume
Claudie
tombant des nues vers le grain qui se lève
je vole à terre et paie ce que j'enlève
perdant ma plume en gagnant aussi peu
je suis déçue mais contente du jeu
jamais lassée toujours prête à la trêve
Sélène
A l'instar de Jacques Pelletier évoqué le 18 juin dernier : "je vole au Ciel, et gis en basse place", je vous propose pour ce nouveau jeu d'utiliser l'antithèse. C'est une technique poétique très courante au moyen âge, Charles d'Orléans l'utilisa largement ainsi qu'à sa suite Jean Robertet et bien entendu François Villon avec ce vers célèbre de la ballade de Blois : "je meurs de soif auprès de la fontaine"
règle :
composer un chinquain (quintil rimant aabba, voir jeu des chienquains) de 5 décasyllabes (10 pieds), dont chaque vers comprendra au moins une antithèse en y glissant où vous voulez l'hémistiche "je vole à terre", comme dans l'exemple suivant :
je vole à terre et gis en voyageant
je suis dans l'air mais ne sait rien du temps
le nez au vent je suis comme en prison
nul m'ennuyant chacun m'est distraction
suis à l'envers à l'endroit vais pourtant
de Jean-Luc Aotret (celui-ci est "battelé" parce que rimant également à la césure de chacun des décasyllabes découpé en 4 et 6 pieds)
Saisissez donc votre plume d'oiseau rare et voler vers ce nouveau défi rhétorique en vous amusant à créer ces petits quintils moyenâgeux que vous glisserez dans le commentaire comme d'habitude...
Vous êtes instamment conviés à donner vos appréciations, en notant que le jeu prendra fin le 15 juillet, date à compter de laquelle un jury de l'association An Amzer Poésies statuera, à partir de celles-ci, pour désigner une gagnante ou un gagnant à qui seront offertes des publications des Editions An Amzer.