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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 06:16

Voici le quatrième des quarante quatre quatrains sur chose et rose :

Oublie toutes ces choses

Qui plaisent aux bourgeois

Ecoute donc la rose

Ton amour est au bois

de Jean-Luc Aotret

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11 décembre 2006 1 11 /12 /décembre /2006 01:16

Troisième des quarantre quatre quatrains sur chose et rose :

Le roman de la rose

M’a appris que l’amour

Est sans doute autre chose

Que ce simple discours

de Jean-Luc Aotret

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9 décembre 2006 6 09 /12 /décembre /2006 05:01

Le deuxième des quarante quatre quatrain sur chose et rose :

Le bonheur qu’on désire
Tient à si peu de chose
L’esquisse d’un sourire
Un pétale de rose

de Jean-Luc Aotret

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4 décembre 2006 1 04 /12 /décembre /2006 01:09

Un des quarante quatre quatrains à venir concernant chose et rose :

Si le prince a sa rose
Et son petit volcan
Moi je n’ai pas grand chose
Et m’en vais en sifflant

de Jean-Luc Aotret

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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 01:11
Les poèmes qui font rimer rose et chose.

Vieille chanson du jeune temps

Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.

J'étais froid comme les marbres ;
Je marchais à pas distraits ;
Je parlais des fleurs, des arbres
Son oeil semblait dire: " Après ? "

La rosée offrait ses perles,
Le taillis ses parasols ;
J'allais ; j'écoutais les merles,
Et Rose les rossignols.

Moi, seize ans, et l'air morose ;
Elle, vingt ; ses yeux brillaient.
Les rossignols chantaient Rose
Et les merles me sifflaient.

Rose, droite sur ses hanches,
Leva son beau bras tremblant
Pour prendre une mûre aux branches
Je ne vis pas son bras blanc.

Une eau courait, fraîche et creuse,
Sur les mousses de velours ;
Et la nature amoureuse
Dormait dans les grands bois sourds.

Rose défit sa chaussure,
Et mit, d'un air ingénu,
Son petit pied dans l'eau pure
Je ne vis pas son pied nu.

Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire
Et soupirer quelquefois.

Je ne vis qu'elle était belle
Qu'en sortant des grands bois sourds.
" Soit ; n'y pensons plus ! " dit-elle.
Depuis, j'y pense toujours.

Victor Hugo
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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 17:26
Les poèmes qui associent rose et chose - une suggestion d'Olivier Cousin :

La ronde

Dans mon cerveau, j’ai cent mille Amériques,
Et des zébus, des ibis, des bisons.
Enfants venez, jouons à la poursuite
Du jour qui passe et des neuves saisons.
Nous serons dix à célébrer ces rites.

Vous, les oiseaux, laissez-nous le passage
Car nous volons bien plus vite que vous.
Souffles du vent, écartez les nuages,
Nos fronts sont purs, nos yeux sont les plus doux
Que nul ne vît aux confins de notre âge.

Si le flamant nous suit, nous serons roses,
Et mordorés si panthère nous voit
Car nous prenons l’aspect de toutes choses
Dans ce royaume où nous sommes les rois
Du peuple épars de nos métamorphoses.

Nous serons cent si l’un de nous désire
Multiplier son corps par ses dix doigts
Et si le nombre à ses liens nous attire,
Nous serons mille et dicterons les lois
De l’écureuil à toutes nos familles.

Enfants venez, le monde est la fortune.
Nous tricherons pour être heureux ici.
Avec des fleurs nous construirons nos huttes.
Venu le temps d’opposer un défi
À ce qui meurt chaque nuit sous la lune.

Robert Sabatier
Les Châteaux de millions d’années
(Albin Michel, 1969)
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17 octobre 2006 2 17 /10 /octobre /2006 13:54
Les poèmes qui font rimer rose et chose, quatrième épisode.
On peut aussi écouter Gérard Philippe qui récite Malherbe (mais c'est pas gai).

Consolation à Monsieur Du Perier
Gentilhomme d'Aix en Provence
Sur la mort de sa fille

Ta douleur, Du Perier, sera donc eternelle,
        Et les tristes discours
Que te met en l'esprit l'amitié paternelle
        L'augmenteront tousjours!

Le malheur de ta fille au tombeau descenduë
        Par un commun trespas,
Est-ce quelque dedale où ta raison perduë
        Ne se retreuve pas?

Je sçay de quels appas son enfance estoit pleine,
        Et n'ay pas entrepris,
Injurieux ami, de soulager ta peine
        Avecque son mespris.

Mais elle estoit du monde, où les plus belles choses
        Ont le pire destin,
Et rose elle a vescu ce que vivent les roses,
        L'espace d'un matin.

Puis quand ainsi seroit, que selon ta priere,
        Elle auroit obtenu
D'avoir en cheveux blancs terminé sa carriere,
        Qu'en fust-il advenu?

Penses-tu que, plus vieille, en la maison celeste
        Elle eust eu plus d'accueil?
Ou qu'elle eust moins senti la poussiere funeste
        Et les vers du cercueil?

Non, non, mon Du Périer, aussi-tost que la Parque
        Oste l'ame du corps,
L'âge s'évanoüit au deça de la barque,
        Et ne suit point les morts.

Tithon n'a plus les ans que le firent cigale,
        Et Pluton aujourd'huy,
Sans égard du passé, les merites égale
        D'Archemore et de luy.

Ne te lasse donc plus d'inutiles complaintes,
        Mais sage à l'advenir,
Aime une ombre comme ombre, et de cendres esteintes
        Esteins le souvenir.

C'est bien, je le confesse, une juste coustume,
        Que le coeur affligé,
Par le canal des yeux vuidant son amertume,
        Cherche d'estre allegé.

Mesme, quand il advient que la tombe separe
        Ce que nature a joint,
Celuy qui ne s'esmeut a l'ame d'un barbare,
        Ou n'en a du tout point.

Mais d'estre inconsolable, et dedans sa memoire
        Enfermer un ennuy,
N'est-ce pas se hayr pour acquerir la gloire
        De bien aimer autruy ?

Priam, qui vit ses fils abbatus par Achille,
        Desnué de support,
Et hors de tout espoir du salut de sa ville,
        Receut du reconfort.

François, quand la Castille, inégale à ses armes,
        Luy vola son Dauphin,
Sembla d'un si grand coup devoir jetter des larmes
        Qui n'eussent point de fin.

Il les secha pourtant, et comme un autre Alcide
        Contre fortune instruict,
Fit qu'à ses ennemis d'un acte si perfide
        La honte fut le fruict.

Leur camp, qui la Durance avoit presque tarie
        De bataillons espais,
Entendant sa constance eut peur de sa furie,
        Et demanda la paix.

De moy, desja deux fois d'une pareille foudre
        Je me suis vu perclus,
Et deux fois la raison m'a si bien fait resoudre
        Qu'il ne m'en souvient plus.

Non qu'il ne me soit grief que la tombe possede
        Ce qui me fut si cher;
Mais en un accident qui n'a point de remede,
        II n'en faut point chercher.

La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles:
        On a beau la prier,
La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles,
        Et nous laisse crier.

Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
        Est sujet à ses loix,
Et la garde qui veille aux barrieres du Louvre
        N'en défend point nos rois.

De murmurer contr'elle et perdre patience,
        II est mal à propos:
Vouloir ce que Dieu veut est la seule science
        Qui nous met en repos.

François de MALHERBE (1555-1628)
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7 octobre 2006 6 07 /10 /octobre /2006 09:21
Dédaigneux des poèmes qui font rimer gérard et canard, nous répertorions ceux qui associent rose et chose.

Soir d'hiver

Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A la douleur que j'ai, que j'ai.

Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire! Où-vis-je? où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.

Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.

Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A tout l'ennui que j'ai, que j'ai...

Emile Nelligan (1879-1941)
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1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 00:10
Les poèmes qui font rimer rose et chose. Après Marceline Desbordes-Valmore et Glenmor (merci Yann !) :

En Arles

Dans Arles, où sont les Aliscams,
Quand l'ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,

Prends garde à la douceur des choses.
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton coeur trop lourd ;

Et que se taisent les colombes :
Parle tout bas, si c'est d'amour,
Au bord des tombes.


Paul-Jean TOULET (1867-1920)
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27 septembre 2006 3 27 /09 /septembre /2006 12:22

Début d'une collection de poèmes qui font rimer chose et rose.

 

La jeune fille et le ramier

 

Les rumeurs du jardin disent qu'il va pleuvoir ;
Tout tressaille, averti de la prochaine ondée :
Et toi qui ne lis plus, sur ton livre accoudée,
Plains-tu l'absent aimé qui ne pourra te voir ?

Là-bas, pliant son aile et mouillé sous l'ombrage,
Banni de l'horizon qu'il n'atteint que des yeux,
Appelant sa compagne et regardant les cieux,
Un ramier, comme toi, soupire de l'orage.

Laissez pleuvoir, ô coeurs solitaires et doux !
Sous l'orage qui passe il renaît tant de choses.
Le soleil sans la pluie ouvrirait-il les roses ?
Amants, vous attendez, de quoi vous plaignez-vous ?

Marceline Desbordes-Valmore

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L'univers d'An Amzer

 

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