16 juin 2009
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Salut les anamzeriens ! Excusez-moi pour ce petit retard à l'allumage, mais j'essaye de mettre en ligne à partir d'un rocher de lutins situé à l'Herbaudière (île de Noirmoutier) et qui accueille régulièrement une sirène paraît-il...
chevet de la chapelle de Saint Herbot à Plonévez du Faou photo Jalm cliquez sur l'image
Damnée, maudite, en ce marais
Damnée, condamnée à jamais
Damnée je réclame indulgence
Damnée j'attends ma délivrance
Damnée d'avoir chanté l'amour
Damnée, enchaînée pour toujours
Damnée, noyée en ce cercueil
Moi Roussalka j'ai mauvais oeil.
Michèle
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lune cendrée
15 juin 2009
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dalle funéraire Keraultret de Traonelorn cathédrale de saint Pol de Léon photo Jalm
Chassée des plaisirs de ce monde,
Chassée dans les mers si profondes,
Chassée pour pleurs pernicieux
Chassée pour propos fallacieux
Chassée, traquée, moi Roussalka,
Chassée des prés, chassée des bois,
Chassée, pauvre ondine souillée,
Par l'opprobe, sur moi, jeté!...
Annie.
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lune cendrée
14 juin 2009
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Séduire de mon éraflure
Séduire comme une brûlure
Séduire d'un chant délicat
Séduire comme la Roussalka
Séduire d'un souffle prudent
Séduire mieux qu'un président.
Séduire, un métier de reine
Séduire, car je suis sirène!
Marylène.
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lune cendrée
13 juin 2009
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Mermaid John William Waterhouse The Royal Academy of Arts, London
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Que mon cœur saigne d’être percé
Que mon cœur saigne de cruautés
Que mon cœur saigne aimants ingrats
Que mon cœur saigne, moi, Roussalka
Que mon cœur saigne dans les eaux sombres
Que mon cœur saigne n’étant qu’une ombre
Que mon cœur saigne je suis une vouivre
Qui ne voulait qu’aimer et vivre
Chantal
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lune cendrée
12 juin 2009
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porche de la chapelle Saint Michel de l'aiguilhe au Puy en Velay photo Ylt
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Honte à moi, ondine trahie
Honte à moi, mes eaux sont taries
Honte à moi, hélas, mes émois
Honte à moi, s'égarent dans les bois
Honte à moi, Roussalka, séduite
Par l'amour de marins en fuite
Claudie
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lune cendrée
11 juin 2009
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illustration pour Le livre de Mélusine de Jean d'Arras Genève, 1478
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Hélas, depuis tant de siècles,
Hélas, sans trouver de recette,
Hélas, je cours pour attraper,
Hélas, l’homme dont j’ai rêvé.
Hélas, lointaine Roussalka,
Hélas, je partage ton cas,
Hélas, commun à nous ondines,
Car je suis la fée Mélusine.
Dông Phong
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lune cendrée
10 juin 2009
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stalle de l'abbaye aux hommes de Caen photo Jalm cliquez sur l'image
Bannie, honnie de tous les Dieux,
Bannie, je suis de tous les lieux,
Bannie encore par le marin,
Bannie pour mes sanglots sans fin,
Bannie ô moi la Roussalka,
Bannie avec perte et fracas,
Bannie pour mes chants envoûtants
Qui ont causé tant de tourments !!!
Annie
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lune cendrée
9 juin 2009
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Dans la tradition russe il est dit que, le samedi précédent la Trinité, la roussalka (la sirène) court en tous sens dans les champs de seigle. Nymphe des eaux, déesse de la rivière, favorite des esprits du lac, la sirène russe est identique à notre Mélusine. Semblablement, elle souhaite devenir femme à la condition de séduire un prince sous la réserve d’un interdit qui une fois transgressé la maudira. Depuis, la roussalka, à l'instar de Mélusine, gémit son sort à travers la forêt où elle n’a de cesse de guetter les hommes. Au début du XVème siécle, le poète Jehan de Couldrette nous a révélé le cri de la sirène dans son "roman de Mélusine" versifié, en voici un extrait :
Mal vy la grant beauté de toy,
Mal vy ton gracieux arroy*,
Mal te vy dessus la fontaine,
Mal vy ton gracieux demaine**,
Mal vy ton atour amoureux
Mal vy ton gent corps precieux,
Mal vy la dolente*** journée
Que de toy fus enamourée,
chp 40 "Mellusine" publié en 1854 par Francisque Michel
aux éditions Robin et Favre
* tournure
** manière
*** triste
Je vous propose de réutiliser la technique poétique de l'anaphore (voir la catégorie "l'âne à fort" de mai 2007) employée ici par Couldrette pour vous amuser à formuler ce cri de la sirène trompée.
extrait d'une miniature de Guillebert de Mets ~1410 illustrant "le roman de Mélusine" cliquez sur l'image
règle : composez une strophe carrée de huit octosyllabes (huitain isométrique) sur quatre rimes plates. Utilisez pour les sept premiers vers une anaphore exprimant le cri de douleur de la sirène trompée. Glissez-y où vous voulez le mot roussalka et vous obtiendrez un petit poème que j'appelerais bien un "roussalgramme" comme celui-ci :
Malheur à moi qui fut aimée
Malheur à moi qui fut trompée
Malheur à moi qui tant donna
Malheur à moi la Roussalka
Malheur à moi en ce printemps
Malheur à moi à travers champs
Malheur à moi pauvre sirène
d'être sortie de sa fontaine.
de Jean-Luc Aotret
Tel Ulysse lié au mât de sa galère écoutant chanter la sirène, attachez-vous à la prosodie de vos vers pour que celle-ci vous amène à pouvoir transcrire le cri, sans succomber, de cette roussalka trompée.
Ce jeu durera jusqu'à la saint Jean, date à compter de laquelle quelques anamzeriens réfléchiront à une façon originale de publier vos oeuvres.
Vous êtes bien entendu instamment conviés à laisser vos appréciations dans les commentaires.
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lune cendrée
21 juin 2008
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si la valse s'en
vient avec le temps
d'été
le soleil la haut
mettra l'hiver au
passé
Jean-Luc
Voilà une manière de mettre une dernière note à ce jeu musical qui aura fini par composer la partition d'une valse estivale toute poétique...Merci à vous tous pour votre créativité mélogrammatique !
Temps-pestivement vôtre
Janus
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lune cendrée
20 juin 2008
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SI LA DO n'était
qu'un très bel été
l'amour
ne serait qu'un feu
Pour défier l'aveu
toujours
Nicole
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