5 août 2006
6
05
/08
/août
/2006
03:09
En souvenir de la superbe soirée où Pascal, le croque-note,
nous a chanté quelques chansons de maître Georges avec sa guitare :
Jadis au lieu du jardin que voici,
C'était la zone et tout ce qui s'en suit
Des masures, des taudis insolites,
Des ruines pas romaines pour un sou
Quant à la faune habitant la-dessous,
C'était la fine fleur, c'était l'élite.
La fine fleur l'élite du pavé,
Des besogneux, des gueux, des réprouvés
Des mendiants rivalisant de tares,
Des chevaux de retour, des propres à rien
Ainsi qu'un croque-notes, un musicien,
Une épave accrochée à sa guitare
Extrait de La Princesse et du Croque-note
Georges Brassens
Published by Janus
-
dans
temps-pestif
4 août 2006
5
04
/08
/août
/2006
20:59
En feuilletant une biographie de Charles Trenet,
j'ai croisé Cocteau :
Rien ne m'effraye plus que la fausse accalmie
d'un visage qui dort
Ton rêve est une Egypte et toi c'est la momie
Avec son masque d'or
Où ton regard va-t-il sous cette riche empreinte
D'une reine qui meurt,
Lorsque la nuit d'amour t'a défaite et repeinte
Comme un noir embaumeur ?
Abandonne ô ma reine, ô mon canard sauvage,
les siècles et les mers;
Reviens flotter dessus, regagne ton visage
Qui s'enfonce à l'envers.
Jean Cocteau Plain-Chant (extrait)
Published by Janus
-
dans
temps-pestif
27 juillet 2006
4
27
/07
/juillet
/2006
05:38
Eil bugaleaj
E milin an amzer ’m eus malet
Pilhou va yaouankiz
Holl druilhou va c’hoantiz.
Drailhennou va hunvre.
Froudennou. Sorc’hennou.
Ha poaniou ha kanvou.
Holl ’m eus o distrempet
Gant c’hwezenn a daerou.
Ha poazet an doazenn
E tanflamm va c’halon.
Graet ganto follennou
A feri d’o lufran
Gant houarn va youkl.
Ha warno, me ’skrivo,
Gant liviou va sonjou,
Fallaziou diboell
Va eil bugaleaj,
E yezh varzhus va gouenn.
Eost 1963
Seconde enfance
Au moulin du temps, j'ai moulu
Les guenilles de ma jeunesse
Tous les haillons de ma beauté,
Les lambeaux de mes rêves,
Les caprices, les fantaisies,
Et les peines, les deuils.
Tous trempés de sueur et de larmes.
Cuisant la pâte
Au feu ardent de mon coeur,
J'en ai tiré des pages,
Repassées et polies,
Au fer de ma volonté.
Dessus j'écrirai,
En couleur de mes rêves,
Les imaginations insensées
De ma seconde enfance,
Dans la merveilleuse langue de
Mon peuple.
Août 1963
Anjela Duval
Published by Chronos
-
dans
temps-pestif
26 juillet 2006
3
26
/07
/juillet
/2006
17:34
Published by Jean-Luc Autret
-
dans
temps-pestif
25 juillet 2006
2
25
/07
/juillet
/2006
19:39
Published by Jean-Luc
-
dans
temps-pestif
21 juillet 2006
5
21
/07
/juillet
/2006
00:05
Selaou’ran, klevout’ran :
Mouezh an tan : va c’henseurt bemnoz.
Ha n’on ket deuet a-benn c’hoazh
Da intent e yezh
Bemnoz dishenvel.
Gwech e seblant ur bedenn : pedenn an oaled,
Aoter sakr an ti.
Gwec’h e kav din eo kann
Gwec’h eo klemmvan. Pe kroz. Pe hirvoud…
J’écoute, j’entends :
La voix du feu, compagnon du soir
Dont je ne suis parvenue encore
A déchiffrer le message
Chaque soir différent.
Parfois, je le crois prière, prière de l’âtre,
L’autel sacré du foyer.
Parfois chant ; parfois, gémissement,
Ou grondement, ou soupir…
Anjela Duval extrait de "Preder" Traon an Dour, Al Liamm
traduction Roger Laouenan 1982
Quimper, Nature et Bretagne
Je vais en pèlerinage
Sur les pas d’Anjela.
Je vais aux Vieux Marché,
boire à la « vieille fontaine ».
de Jean-Luc Aotret
Published by Jean-Luc Aotret
-
dans
temps-pestif
16 juillet 2006
7
16
/07
/juillet
/2006
21:58
Ô ce travail farouche, âpre, tenace, austère,
Sur les plaines, parmi les mers, au cœur des monts,
Serrant ses nœuds partout et rivant ses chaînons
De l'un à l'autre bout des pays de la terre !
Ô ces gestes hardis, dans l'ombre ou la clarté.
Ces bras toujours ardents et ces mains jamais lasses.
Ces bras, ces mains unis à travers les espaces
Pour imprimer quand même à l'univers dompté
La marque de l'étreinte et de la force humaines
Et recréer les monts et les mers et les plaines,
D'après une autre volonté.
Emile Verhaeren « l’effort » La Multiple Splendeur 1902
à la veille de rejoindre des amis le long du canal de Nantes à Brest, voici une exergue poétique glanée sur "la Bretagne des Canaux" de Kader Benferhat et Hervé Ronné aux éditions Ouest-France
Published by Chronos
-
dans
temps-pestif
14 juillet 2006
5
14
/07
/juillet
/2006
09:14
Béni soit le jour, bénis le mois, l'année
Et la saison, et le moment et l'heure, et la minute
Béni soit le pays, et la place où j'ai fait rencontre
De ces deux yeux si beaux qu'ils m'ont ensorcelé.
Et béni soit le premier doux tourment
Que je sentis pour être captif d'Amour
Et bénis soient l'arc, le trait dont il me transperça
Et bénie soit la plaie que je porte en mon coeur
Bénies soient toutes les paroles semées
A proclamer le nom de celle qui est ma Dame
Bénis soient les soupirs, les pleurs et le désir.
Et bénis soient les poèmes
De quoi je sculpte sa gloire, et ma pensée
Tendue vers elle seule, étrangère à nulle autre.
Francesco Petrarca (1304-1374)
Extrait du chansonnier que j'ai eu entre les mains avant-hier, après avoir médité le 30 juin dernier sur la tombe de son meilleur ami Giovanni Boccacio dans le ravissant petit village de Certaldo.
Published by Gianluca
-
dans
temps-pestif
13 juillet 2006
4
13
/07
/juillet
/2006
12:02
Petite épigraphe glanée piazza san Agostino à San Gimignano (Toscane) il y a deux semaines :
"la poesia non si scrive, la poesia si dice"
"la poésie ne s'écrit pas, la poésie se dit"
je signe des deux mains cette citation de Jaroslaw Iwaszkienwicz, poète polonais (1894-1976)
Published by Gianluca
-
dans
temps-pestif
12 juillet 2006
3
12
/07
/juillet
/2006
12:00
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
... petit morceau d'Arthur capté en écoutant le dernier titre d'"ideal standard" de Jean-Louis Aubert.
Published by Jean Luc et Hervé
-
dans
temps-pestif