Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 00:37

tn Melèzes

conservatoire du Stangalar à  Brest photo Jalm, cliquez sur l'image

 

Skogspromenad

Dimma över sjön. Vindstilla.
Den granklädda udden i diset på andra sidan
och dess spegelbild i vattnet - ett vingpar
svävande mellan sjö och himmel,
grått och grått -
och på rullstensåsen mellan höga tallar
lyser den barrbeströdda marken roströd
och stenbumlingarna ärggröna - nästan viktlösa
som stora oformliga knoppar nära att sprängas.

promenade dans la forêt

Brouillard sur le lac. Aucun vent.
Le promontoire revêtu de sapins, de la rive opposée
et son reflet dans l’eau – une paire d’ailes
glissant entre lac et ciel,
le gris et le gris –
et sur la moraine entre deux hauts pins
le sol brille recouvert d’aiguilles d’un rouge rouille
et de grosses pierres verre-de-gris – presque sans poids
pareilles à d’énormes bourgeons informes près d’éclater.

Bengt Erasmie


Partager cet article
Repost0
17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 00:52

tn Rémarais salants de l'île de Ré photo Jalm cliquez sur l'image

 

Au bord des vertes rizières,
Autrefois, un petit nhà quê*
Aimait la poésie légère,
Et très souvent il rêvassait.
 
Il suivait à peine son père,
Qui lui enseignait l’alphabet
Et les astuces de grammaire,
Car aux nuages il rêvait.

Mais ces graines semées aux vents,
À la fin, n’ont point été vaines,
Ayant bien fleuri à présent.

Parfois je brûle de l’encens
À ces temps de terre lointaine,
Sans en comprendre tout le sens.

Dông Phong, 7.7.2010

 

* Paysan inculte.


Partager cet article
Repost0
18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 00:17

tn Ouessant4pointe de Pern à Ouessant photo Jalm cliquez sur l'image

 

Lancer au vent mes petits vers
Comme une bouteille à la mer…
Pourquoi, me dis-je, pour quoi faire ?
J’aurais mieux fait de me taire !

- Hé, l'ami, tu es bien amer
Ce soir au bord de notre aber !
L’image du pays de tes pères
Est à présent si délétère !

Ainsi me répond le noroît
Pendant que la mer se déchaîne,
Comme les souvenirs en moi.

Mais comment puis-je oublier
Ces temps de guerres et de peines
Qui ont détruit notre passé ?

Dông Phong

 

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 00:13

tn Eperlansdes yeux d'éperlans photo Dông Phong cliquez sur l'image

 

Fouiller des souvenirs
Jetés à la poubelle
Quand la vie est si belle
Au pays des grands menhirs.

Ô ajoncs et menhirs,
Aidez ma plume vaine
Née en terre lointaine
À fuir ses souvenirs !

Mais comment oublier
Ces sales temps de guerres
Et ce vilain passé ?

- Ton passé d’éperlan,
Si frétillant naguère,
Laisse-le dans son temps.

Dông Phong 

Quiberon, 19.7.2010

 

Partager cet article
Repost0
15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 00:01

tn Stagnès2jardin médiéval de Sainte Agnès photo Jalm, cliquez sur l'image

 

 

À la mémoire de Sélène

 

Vườn em

 

Vườn em cỏ mượt hoa thơm,

Chim ca, sóc nhảy, cây thông thì thào,

Công em khó nhọc biết bao

Cho anh thơ thẩn lao rao tối ngày.

Vườn em là gốc thơ say,

Ngợi vườn anh vịnh bài này tặng em.

 

Dông Phong

 

Traduction :

 

Ton jardin

 

Dans ton jardin au gazon velouté et aux mille parfums,

Les oiseaux chantent et les écureuils sautillent dans le murmure des pins,

Ton mérite en est plus grand que tous mes livres,

Me procurant jour et nuit tant de rimes,

Ton jardin est si souvent source de mes vers ivres,

Et je t’offre ce poème pour te dire combien je l’estime.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 00:24

tn Halage

halage avant Josselin photo Jalm cliquez sur l'image

 

Ngày trước mỗi khi qua bên sông,
Văng vẳng đưa sang tiếng em hát,
Ta thôi ngắm trời xanh ánh mây hồng,
Ta quên dạo vườn hoa gió bay ngát.

Ngày nay, ta cũng qua bên sông,
Lắng tai, không thấy tiếng em hát,
Ta hỏi thăm : em đã đi lấy chồng ;
Trời nặng, mây mờ, gió hương cũng nhạt.

Thổn thức ta ngồi ghé bên sông,
Giục tiếng lòng xưa ôn tiếng hát,
Muôn ánh lòng soi ấm khối mây lòng,
Muôn hương lòng đượm thơm làn gió mát.

Ta lòng thi sĩ ở bên sông
Tiếc cái vui qua cùng khúc hát :
Ngàn muôn năm vỗ nhịp một bên lòng,
Ca nhớ lại thanh hương xưa đã tắt.

 

Thế Lữ (1907-1989)

 

Traduction par Đông Phong :

Le chant du bord de la rivière

Autrefois chaque fois que je passais près de la rivière,
J’entendais venir de loin ta voix qui chantait,
J’arrêtais sur le champ d’admirer les nuages crépusculaires,
Et j’oubliais d’avancer dans le jardin où le vent virevoltait.

Aujourd’hui, en passant de nouveau près de la rivière,
J’ai tendu l’oreille, mais je n’entends plus ta voix qui chantait,
Puis je m’en suis informé : tu es partie te marier ;
Le ciel est devenu lourd, les nuages estompés, et le vent a perdu ses parfums de naguère.

En sanglots, je me suis assis au bord de la rivière,
Hâtant mon cœur de retrouver l’air que tu chantais,
Alors mille lumières intérieures ont réchauffé mes nuages intérieurs si épais,
Et mille parfums intérieurs ont encensé la brise légère.

Mon cœur de poète au bord de la rivière
Regrette la joie et la chanson du passé :
Dix mille années rythment mon cœur isolé,
Et je chante pour me souvenir des beaux parfums qui se sont envolés.


(Extrait de Đông Phong, Des poètes de ma terre lointaine, Paris, Ed. Publibook, 2008).

 

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 00:38
tn JanVermeerLa ruelle (1657-1661) Rijksmuseum Amsterdam Jan Vermeer cliquez sur l'image

HET STRAATJE VAN VERMEER

Wanneer je het straatje nog weet,
ga dan eens terug naar die middag
in het slapende hart van een zomer.

Je zult zien: er is heel weinig
veranderd, omlijst als het blijft
door die ene altijddurende tel.

Bijna niets. Onweer verstopt in
de lucht. Blad slap en donker.
Geen wiekslag. Geen klokslag.

Ongemerkt vertakt zich de tijd
tot vandaag. Trekt als een web
door bestoft licht over daken en

vrouwen, langs een hoofdje zonder
gezicht in de deur. Daar sta je
dan tegenover ons huis, warm en

verweerd. Jij, bijna onveranderd
in die ene tel, op weg naar het
straatje, eeuwig vanmiddag.

Paul Gellings
DRIE SCHILDERIJEN
An Amzer Poésies n°44 juin 09

LA RUELLE DE VERMEER

Te souviens-tu de notre ruelle ?
Tu y retrouveras ces heures somnolentes
d’un après-midi oublié au cœur de l’été.

Tu verras : presque rien n’a changé,
tout est resté pareil, grâce à
cette unique et indestructible seconde.

Presque pareil : orage qui couve
dans la nue, feuillages sombres et flétris,
pas un son, ni ailes ni cloches.

Imperceptible, le temps se tisse
comme une toile d’araignée
dans la lumière poudreuse, sur les toits,

sur des femmes, sur une tête sans visage
dans la porte. Te voilà enfin en face
de notre maison, chaude et rincée

par la pluie. Toi, presque la même
dans cette seconde unique, en route
vers la ruelle, un éternel aujourd’hui.

Paul Gellings
TROIS PEINTURES
An Amzer Poésies n°44 juin 09
 
Partager cet article
Repost0
21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 00:06
Petit clin d'oeil à  Ólöf  qui sera aujourd'hui à 16h au festival du livre de Guérande pour représenter les pays scandinaves :
cliquez sur l'image

alaouret framm ar skeudenn
tonkadur mab-den
gwad o redek e-barzh


a reflection framed in gold
is human destiny
where blood does flow


reflet encadré d'or pur
le destin humain
y coule le sang


gull umlykur mynd
mannleg eru örlög
og rennur þar blóð


Ólöf



Partager cet article
Repost0
19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 00:00
Trenet EMI (2006) cliquez sur l'image

Une petite prière


Ubi bene ibi patria,
Oui, je peux dire que c’est mon cas,
Moi qui ai fui le pays de mes pères
Ravagé par d’innombrables guerres.

Ubi panis ibi patria,
Mais, s’il vous plaît, ne méprisez pas
Ces hordes poussées par la misère
Qui envahissent nos frontières.

Car elles ont faim, et aussi soif
De vivre enfin dans la liberté,
Où leurs enfants trouveront l’espoir.

Ô braves gens de la douce France
Si belle et riche, ayez pitié
De ces pauvres hères en errance.

Dông Phong, 14.11.2009

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 00:55

au bord de la mer d'occident photo Jalm cliquez sur l'image


Mơ khập khễnh

 

Ngõ hẹp đường thơ

Quay về dĩ vãng,

Khập khễnh chống nạng

Nửa tỉnh nửa mơ.

 

Bên bờ Biển Đông,

Sương mù che nắng,

Người xưa nay vắng

Nhìn mãi cũng không.

 

Mơ bậy làm gì

Về bờ cát trắng,

Chỉ còn cay đắng.

Thôi vứt thơ đi !

 

Dông Phong, 3.8.2009

 

Traduction :

 

Rêve boiteux

 

Cheminement étroit

Vers la poésie d’autrefois,

Boitant avec béquilles,

Mi-conscience mi-rêve.

 

Au bord de la Mer d’Orient*,

Soleil caché par la brume,

Pas une figure connue,

Seul s’étale le néant.

 

Pourquoi rêver vainement

À ces plages de sable blanc,

Où l’amertume traîne.

Jette donc ton poème !

 

* Les Chinois, dans leur volonté d’hégémonie, l’appellent la Mer de Chine du Sud.


Partager cet article
Repost0

L'univers d'An Amzer

 

d'un clic sur l'image

le site
et son temporamètre
les jeux poétiques
  l'hobamage
tn Pont21le trouvère d'an amzer
trois lignes
Athénala feuille du temps
tn_FDT-1.jpg
l'édition de recueils
les publications bizarres
tn versblancdelailes partenaires
tn Radioévasionpages et blogs anamzeriens
tn_JPBoulic.jpg