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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 00:46
La MJC de l'Harteloire à Brest nous sollicite pour contribuer poétiquement à son 8ème festival "papillotes" qui aura lieu du 25 au 28 mars prochain et qui cette année aura pour thème : "le son et le mouvement". Quel meilleur exemple pour l'illustrer que l'horloge ou mieux encore l'horodateur ?! Cet automate devenu si banal à nos yeux, tant il fait partie de notre quotidien de citadins taxés et parqués, a le mérite de nous distribuer, dans un gargouillis de sons électromécaniques, des petits papiers qui nous donnent l'heure... Or cette heure pourrait bien être aussi exquise que le suggère Paul Verlaine dans un joli poème dont voici la dernière strophe :

Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l'astre irise ...

C'est l'heure exquise.

 
Je vous propose donc ce mois-ci de vous amuser à composer des petits textes sur cette division du temps, si chère aux poètes antiques, en vous inspirant du thème et de la prosodie de Verlaine. Les petits poèmes ainsi créés, que j'appellerais bien des "horogrammes", pourront alors être publiés sur des tickets que délivreront les vrais faux horodateurs devenus des "horogrammeurs" que concocteront Anna Valentine et son atelier d'arts plastiques de la MJC. Rien ne vous empêchera par la suite de les exposer fièrement sur le tableau de bord de vos automobiles.
tn Horloge7
arsenal de Venise photo Ylt cliquez sur l'image
règle : composez sur le thème du moment serein un sizain (strophe de 6 vers) de tétrasyllabes (vers de quatre pieds) sur 3 rimes disposées comme suit : ababcc. Glissez-y où vous le voulez sous l'un des 24 phonèmes le mot "heure". Détachez le dernier vers afin qu’il constitue une « clausule » et vous obtiendrez alors un "horogramme" comme celui-ci :

l'heure est venue
de regarder
l'ombre ténue
se dissiper
l'aurore luit

et tu souris.


de Jean-Luc Aotret

Cueillez les instants présents qu'indiquent vos horloges et vos cadrans et faites-en un petit bouquet de rimes à offrir pour le printemps. Ce jeu durera le temps d'un tour de cadran tempspestivien !...

Vous êtes bien entendu chaleureusement conviés à glisser vos créations et vos appréciations dans les commentaires.

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 00:24

tn Halage

halage avant Josselin photo Jalm cliquez sur l'image

 

Ngày trước mỗi khi qua bên sông,
Văng vẳng đưa sang tiếng em hát,
Ta thôi ngắm trời xanh ánh mây hồng,
Ta quên dạo vườn hoa gió bay ngát.

Ngày nay, ta cũng qua bên sông,
Lắng tai, không thấy tiếng em hát,
Ta hỏi thăm : em đã đi lấy chồng ;
Trời nặng, mây mờ, gió hương cũng nhạt.

Thổn thức ta ngồi ghé bên sông,
Giục tiếng lòng xưa ôn tiếng hát,
Muôn ánh lòng soi ấm khối mây lòng,
Muôn hương lòng đượm thơm làn gió mát.

Ta lòng thi sĩ ở bên sông
Tiếc cái vui qua cùng khúc hát :
Ngàn muôn năm vỗ nhịp một bên lòng,
Ca nhớ lại thanh hương xưa đã tắt.

 

Thế Lữ (1907-1989)

 

Traduction par Đông Phong :

Le chant du bord de la rivière

Autrefois chaque fois que je passais près de la rivière,
J’entendais venir de loin ta voix qui chantait,
J’arrêtais sur le champ d’admirer les nuages crépusculaires,
Et j’oubliais d’avancer dans le jardin où le vent virevoltait.

Aujourd’hui, en passant de nouveau près de la rivière,
J’ai tendu l’oreille, mais je n’entends plus ta voix qui chantait,
Puis je m’en suis informé : tu es partie te marier ;
Le ciel est devenu lourd, les nuages estompés, et le vent a perdu ses parfums de naguère.

En sanglots, je me suis assis au bord de la rivière,
Hâtant mon cœur de retrouver l’air que tu chantais,
Alors mille lumières intérieures ont réchauffé mes nuages intérieurs si épais,
Et mille parfums intérieurs ont encensé la brise légère.

Mon cœur de poète au bord de la rivière
Regrette la joie et la chanson du passé :
Dix mille années rythment mon cœur isolé,
Et je chante pour me souvenir des beaux parfums qui se sont envolés.


(Extrait de Đông Phong, Des poètes de ma terre lointaine, Paris, Ed. Publibook, 2008).

 

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 00:15
auteur né une année en 0 :
tn Arbres2bois du Costour photo Jalm cliquez sur l'image

Arbres hospitaliers ! prêtez-leur vos ombrages ;
Sur eux avec amour penchez vos bras amis :
Non, par moi vos secrets ne seront point trahis.
Et seule, chaque jour, rêvant dans ces bocages,
Je viendrai visiter sous vos légers feuillages,
L'asile où j'ai compté quatre faibles petits.

Félicie-Marie-Émilie d' AYZAC (1810-1891)
(extrait) Le nid


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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 00:02
Découvrez jour après jour l'haïkhouhou de Sélène :
Athénacliquez sur l'image

des flocons qui tombent
pour rendre la terre vierge
infinie patience


Sélène

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 00:48
tn Chêne1vénérable chêne de Logonna-Daoulas photo Jalm cliquez sur l'image

le chêne adoucit l'amour
ses os orientent ses veines
le miel dort dans sa fourrure
et la houle de la mousse
recouvre ses vieilles graines

Paul Eluard (1895-1952)
extrait de "Blason des arbres"
Le livre ouvert Gallimard 1947

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 00:38
tn JanVermeerLa ruelle (1657-1661) Rijksmuseum Amsterdam Jan Vermeer cliquez sur l'image

HET STRAATJE VAN VERMEER

Wanneer je het straatje nog weet,
ga dan eens terug naar die middag
in het slapende hart van een zomer.

Je zult zien: er is heel weinig
veranderd, omlijst als het blijft
door die ene altijddurende tel.

Bijna niets. Onweer verstopt in
de lucht. Blad slap en donker.
Geen wiekslag. Geen klokslag.

Ongemerkt vertakt zich de tijd
tot vandaag. Trekt als een web
door bestoft licht over daken en

vrouwen, langs een hoofdje zonder
gezicht in de deur. Daar sta je
dan tegenover ons huis, warm en

verweerd. Jij, bijna onveranderd
in die ene tel, op weg naar het
straatje, eeuwig vanmiddag.

Paul Gellings
DRIE SCHILDERIJEN
An Amzer Poésies n°44 juin 09

LA RUELLE DE VERMEER

Te souviens-tu de notre ruelle ?
Tu y retrouveras ces heures somnolentes
d’un après-midi oublié au cœur de l’été.

Tu verras : presque rien n’a changé,
tout est resté pareil, grâce à
cette unique et indestructible seconde.

Presque pareil : orage qui couve
dans la nue, feuillages sombres et flétris,
pas un son, ni ailes ni cloches.

Imperceptible, le temps se tisse
comme une toile d’araignée
dans la lumière poudreuse, sur les toits,

sur des femmes, sur une tête sans visage
dans la porte. Te voilà enfin en face
de notre maison, chaude et rincée

par la pluie. Toi, presque la même
dans cette seconde unique, en route
vers la ruelle, un éternel aujourd’hui.

Paul Gellings
TROIS PEINTURES
An Amzer Poésies n°44 juin 09
 
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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 00:48
pour en savoir plus sur Omar cliquez sur l'image

Boire du vin et me réjouir, c'est ma manière d'être.
être indifférent pour l'hérésie comme pour la religion, c'est mon culte.
J'ai demandé à cette fiancée du genre humain quelle était sa dot ;
elle me répondit : J'ai pour dot la joie de ton coeur.


Omar Khayyam (1046-1131) les roubaïates

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 00:31
auteur né une année en 0 :
tn Neige2-copie-1neige sur le bois du Vizac à Guipavas photo Jalm cliquez sur l'image

Les anges les anges dans le ciel
L'un est vêtu en officier
L'un est vêtu en cuisinier
Et les autres chantent

Bel officier couleur du ciel
Le doux printemps longtemps après Noël
Te médaillera d'un beau soleil
D'un beau soleil

Le cuisinier plume les oies
Ah! tombe neige
Tombe et que n'ai-je
Ma bien-aimée entre mes bras

Guillaume Apollinaire (1880-1918)
Alcools (1913)  
 

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 00:13
tn Mages2Epiphanie 1475-1480 Museum of Art, Philadelphia Jérome Bosch cliquez sur l'image

Venus d'Est, du Sud et du Nord,
Vieux, adulte et adolescent,
Trois mages, trois âges d'accord
Venus d'Est, du Sud et du Nord,
Ensemble ils confessent leus torts,
Au roi l'or, au dieu l'encens,
Venus d'Est, du Sud et du Nord,
Vieux, adulte et adolescent.

de Jean-Luc Aotret

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 00:14
auteur né une année en 0 :
tn Nice2cimetière du Cimiez à Nice photo Jalm cliquez sur l'image

La vie nous ourdit mille trames de maux,
La mort tranche le fil de nos fâcheux travaux,
La vie la plus juste est de vice suivie,
La mort brave l'effort du péché qui nous mord,
La vie est un passage à la première mort,
La mort est un passage à la seconde vie.

Jean AUVRAY (1590-1630)
extrait de Stances funèbres

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L'univers d'An Amzer

 

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