19 septembre 2013
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Dans le calme jardin de la grande maison
J'ai vu fleurir trois fleurs qui se sont envolées,
Mais vous lui reviendrez à la belle saison
Et vous serez fidèle à l'ombre des allées.
Nous vous verrons encore orner le reposoir,
Quand viendra le Printemps, de lys, de tubéreuse.
Votre parfum sera celui des encensoirs :
Car vous fûtes toujours et resterez pieuse.
Nous vous verrons encor, lorsque viendra l'Été,
Puiser à son azur votre regard céleste
Où votre esprit se mire avec simplicité :
Car vous fûtes toujours et resterez modeste.
Nous vous verrons encor donner à vos oiseaux
Le mil de vos greniers, lorsque viendra l'Automne.
Vous tisserez leurs nids du fil de vos fuseaux :
Car vous fûtes toujours et vous resterez bonne.
Nous vous verrons encor lorsque viendra l'Hiver,
Chez les pauvres, remplir l'écuelle d'argile.
Celui qui vous a pris la main peut être fier :
Car vous serez toujours la femme d'évangile.
Tout mariage est écrit. Alors que l'homme naît,
Au profond de son coeur veille une fiancée.
Elle fleurit un jour. Et, comme un lierre fait,
Elle mourra plutôt que d'être détachée.
Poèmes inédits ou isolés
Francis JAMMES (1868-1938)
J'ai vu fleurir trois fleurs qui se sont envolées,
Mais vous lui reviendrez à la belle saison
Et vous serez fidèle à l'ombre des allées.
Nous vous verrons encore orner le reposoir,
Quand viendra le Printemps, de lys, de tubéreuse.
Votre parfum sera celui des encensoirs :
Car vous fûtes toujours et resterez pieuse.
Nous vous verrons encor, lorsque viendra l'Été,
Puiser à son azur votre regard céleste
Où votre esprit se mire avec simplicité :
Car vous fûtes toujours et resterez modeste.
Nous vous verrons encor donner à vos oiseaux
Le mil de vos greniers, lorsque viendra l'Automne.
Vous tisserez leurs nids du fil de vos fuseaux :
Car vous fûtes toujours et vous resterez bonne.
Nous vous verrons encor lorsque viendra l'Hiver,
Chez les pauvres, remplir l'écuelle d'argile.
Celui qui vous a pris la main peut être fier :
Car vous serez toujours la femme d'évangile.
Tout mariage est écrit. Alors que l'homme naît,
Au profond de son coeur veille une fiancée.
Elle fleurit un jour. Et, comme un lierre fait,
Elle mourra plutôt que d'être détachée.
Poèmes inédits ou isolés
Francis JAMMES (1868-1938)