13 juillet 2009
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Pour fêter le troisième anniversaire de Temps-Pestif, voici le nouveau jeu de "la girouette" qui devrait nous occuper une bonne partie de l'été. Le terme girouette provient d'un croisement entre le verbe "girer" (tourner) et le mot pirouette (toupie en vieux français). Mais "la pirouète" composée au 15ème siècle par le poète Henri Baude (1430-1496) est aussi le chinquain que voici :
Je qui tourne soubz autrui main
Nay seurete ni soir ni matin
Car si soubz quelle main je tourne
Si soudainement s'en retourne
Quil nettent ni hui ni demain.
moi qui tourne sous la main d'autrui
je ne suis en repos ni soir ni matin
car celui sous la main de qui je tourne
s'en retourne si soudainement
qu'il n'attend ni aujourd'hui ni demain
Dictz moraulx pour faire tapisserie
Nay seurete ni soir ni matin
Car si soubz quelle main je tourne
Si soudainement s'en retourne
Quil nettent ni hui ni demain.
moi qui tourne sous la main d'autrui
je ne suis en repos ni soir ni matin
car celui sous la main de qui je tourne
s'en retourne si soudainement
qu'il n'attend ni aujourd'hui ni demain
Dictz moraulx pour faire tapisserie
Je vous invite durant cet été à prêter une oreille attentive aux dires grinçant des toupies de nos toits et à vous amuser à les retranscrire dans un petit poème semblable à celui du grand rhétoriqueur.
règle : composer un chinquain (strophe de cinq vers sur deux rimes disposées aabba) d'octosyllabes faisant parler une girouette. Glissez-y où vous voulez au moins un nom de vent et vous obtiendrez une forme poétique que je baptiserais bien tout simplement "girouette" comme celle-ci :
règle : composer un chinquain (strophe de cinq vers sur deux rimes disposées aabba) d'octosyllabes faisant parler une girouette. Glissez-y où vous voulez au moins un nom de vent et vous obtiendrez une forme poétique que je baptiserais bien tout simplement "girouette" comme celle-ci :
Je vire du matin au soir
et je n'ai plus le moindre espoir
de savoir un jour choisir
de l'aquilon ou du zéphir
celui que j'aimerais revoir
de Jean-Luc Aotret
et je n'ai plus le moindre espoir
de savoir un jour choisir
de l'aquilon ou du zéphir
celui que j'aimerais revoir
de Jean-Luc Aotret
Sachez entendre la plainte de nos pauvres girouettes livrées aux caprices de tous ces méchants vents d'été et faites-en un chinquain pas trop chagrin. Ce jeu durera peut-être jusqu'au 31 du mois d'août et peut-être un peu moins longtemps, cela dépendra du vent...
Vous êtes bien entendu instamment conviés à laisser vos appréciations dans les commentaires.
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